Rencontre des Mille Poètes - Carcassonne

Publié le par Guy Boulianne

Lundi 9 octobre 2006
 
 
Lundi 9 octobre, vers 20h00, je passe les douanes afin d'accéder à l'avion qui me transportera vers le pays de mes ancêtres. Tel du bétail amené vers l'abattoir, la matrone hurle vers nous - les touristes - pour que nous avancions plus rapidement dans le corridor étroit. Sommes-nous toujours sur une terre de liberté ou bien sur une terre occupée ? Je me le demande toujours ...
 
"Avancez, avancez !" crie la matrone. "Avancez !" ... Arrivé vers les douaniers on me demande de retirer mes souliers comme un vulgaire criminel. Nous vivons dans un état assiégé, sous le dictat des Américains, nos voisins. Prenons garde ... le danger est à nos portes !
 
Passé ce cordon de sécurité je commence à nouveau à respirer. Je sais que dans quelques instants je me retrouverai entre ciel et terre.
 
La traversée en avion se déroule très bien. Le service du personnel de bord est impeccable. Après 6.5 heures de vol - délai prévu - J'atterris enfin à Toulouse, la Ville Rose, capitale des comtes protecteurs des libertés méditerranéennes. Le symbole reprend vie. Comment les Mille Poètes auraient-ils pu choisir un meilleur endroit pour se réunir ? Cette région où - il y a 800 ans - les peuples se côtoyaient dans la plus grande tolérance et où le commerce florissant entre l'Orient et l'Occident faisait des jaloux dans le royaume de France.

Arrivé à Toulouse, je n'attends que dix minutes avant de voir poindre le chevalier sur son destrier, j'ai bien nommé notre ami Philippe Lemoine ! Nous nous reconnaissons sur le champ. Comment en aurait-il été autrement ?!

 

 
 
 
Nous prenons donc la route ensemble vers la Cité de Carcassonne. Après nous être assurés que tout était correct à l'Auberge de Jeunesse nous prenons notre déjeuner un peu plus loin sur une terrasse. Nous sortons de table vers 16h00.
 
Nous reprenons la route vers Fleury d'Aude mais non sans avoir fait un détour vers la frontière espagnole afin d'acheter des cigarettes pour Philippe. Nous faisons une nouvelle pause à Narbonne pour prendre un autre repas léger et encore discuter de poésie et de projets artistiques.
 
Arrivés à Fleury d'Aude nous sommes gentiment accueillis par l'épouse de Philippe, Christine. J'ai découvert une femme pleine de talent. J'ai visité son petit atelier où on y retrouve broderies, dessins, peintures et autres objets d'art de son propre cru. Je ne peux m'empêcher de l'encourager dans cette voie créatrice qui pourra certainement la conduire vers l'épanouissement de son fort potentiel.
 
Nous avons discuté de choses et d'autres jusqu'au début de la nuit. Après quoi nous décidons d'aller dormir afin d'entreprendre notre seconde journée vers le pays de Liza Bardin. Cela fait au moins 18 heures que je n'ai pas fermé l'oeil. Je suis épuisé !
 
 
Mercredi 11 octobre 2006
 
 
Le lendemain nous nous trouvons encore une fois sur la route pour un long trajet qui nous conduit vers notre chère amie Liza Bardin. Nous traversons la région de mes ancêtres, la Drôme, en passant tout près de Bollène qu'on nommait autrefois Bollanicis. Arrivés dans les Hautes Alpes nous sommes accueillis par le mari de Liza, Raymond.
 
Un journaliste du Dauphiné Libéré nous y attend. Nous discutons durant au moins une heure. Cette entrevue est plutôt improvisée puisque le journaliste nous précise en début de rencontre qu'il n'a rien de particulier à nous dire. Cette rencontre s'avère des plus amicales. Des photos sont prises et une relation durable est entamée puisque ce journaliste est lui-même auteur de polars.
 
Quelle joie pour Philippe et moi de rencontrer notre amie Liza ! J'ai bien reconnu la femme que nous connaissons tous : une femme joyeuse portant en elle le souffle de vie. Toujours souriante et généreuse. Gentille, amicale et avenante. Ne pouvant se déplacer à Carcassonne pour notre événement poétique, elle me remet un enregistrement sur CD que nous ferons entendre au public en introduction de notre rencontre dans la Cité des Trencavel.
 
 
 
 
Nous passons à table afin de déguster une bonne raclette du pays. La discussion est des plus passionnantes. Nous parlons bien sûr de poésie et des Mille Poètes. Mais un autre sujet de discussion nous enflamme : le Saint Graal, le trésor caché qui sera peut-être redécouvert un jour. Nous avons aussi parlé d'un personnage oublié mais qui exista réellement au IXe siècle : Ursus. Vicomte de Nîmes et seigneur de Bollène, celui-ci participa à une période charnière mais oubliée de l'histoire de France.
 
 
 
 
Bien plus tard, dans la nuit, Philippe reprend la route pour aller dormir dans un petit hôtel sur Embrun tandis que je reste dormir chez Liza. Nous nous donnons rendez-vous chez nos hôtes le lendemain matin pour le petit déjeuner. Après quoi nous reprenons la route vers la terre des Cathares.
 
 
Jeudi 12 octobre 2006
 
 
Que dire de la gentillesse de Philippe Lemoine qui m'emmène en voiture chez mes amis, dans le petit village perdu de Granes, à 50 Km au sud de Carcassonne ?! Nous arrivons en début de soirée, à la tombée de la nuit ! Nous sommes jeudi soir.
 
Philippe Lemoine m'amène directement au domicile d'un autre Philippe et de son épouse Chantal ... Je parle ici de Philippe Bâcle, le co-fondateur du Conseil Franco-Québécois de la Culture, association que j'avais créée en France il y a quelques années.
 
Je suis encore une fois très bien accueilli. Je passe la nuit chez cet ami Philippe et le lendemain j'en profite pour aller l'aider à faire des fagots de bois dans la forêt, tout près de Campagne-sur-Aude. Evidemment j'ai la chance de revoir quelques amis dont le propriétaire du Café l'Occitan, Alain, et Bernard, archéologue et historien.
 
Après avoir passé une seconde nuit chez Philippe ce dernier me ramène en voiture à Carcassonne et m'accompagne jusque dans la Cité.
 
 

Publié dans Événements

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J
Quelqu'un aurait-il les clés du Salon du Livre de Paris 2008, je suis convaincu qu'il va s'y passer des choses trés intéressantes...
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