Que ça change : Sandra Forasté

Publié le par Wahid Bennani


Sandra ForastéSandra Geraldes-Forasté est née le 26 Septembre 1974. Son enfance a été une période difficile qu’elle cherche aujourd’hui à oublier définitivement. Elle n’en a pas de bons souvenirs. Elle pense qu’elle a été trahie, qu’on lui a menti. Elle est quelqu’un de bien trop droit pour laisser passer tant de mensonges, de colères et de haines…
Elle a commencé très jeune à faire de la poésie, un « défouloir » qui lui a permis de continuer et d’avancer de façon positive dans son adolescence. Puis l’inspiration s’en est allée peu a peu, et, un jour, elle n’a plus trouvé les ressources suffisantes pour écrire.
Une période très longue s’en est suivie… et puis un jour elle a rencontré son époux, ils se sont mariés et l’inspiration lui est revenue subitement, l’envie d’écrire s’est manifestée de façon très importante de jour en jour.


A l’âge de 20 ans, et ce après la naissance de sa fille, elle a dû arrêter ses études de Droit … Elle les a reprises il y a 3 ans à l’université de Montpellier, et depuis peu elle poursuit le cursus universitaire par correspondance du fait de la naissance de son fils.
Elle ne sait pas encore où vont l’emmener ses études, mais en attendant de profiter de son congé parental jusqu’aux trois ans de son fils, elle continuera à progresser dans le Droit.

Puis la naissance de Thomas lui a donné l’envie d’écrire encore un peu plus. Aujourd’hui elle écrit à chaque jour qui passe, pour unique moment de plaisir.

Plusieurs recueils sont déjà disponibles chez Mille Poètes LLC… et puis elle travaille sur un recueil duo en collaboration et un autre intitulé « Au-delà de Mon Regard » qui sortira très bientôt.

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Abdelouahid.Bennani : Bonsoir Sandra. Vous venez de publier votre troisième recueil « Il faudrait que ça change ». Changer quoi?

Sandra Géraldès-Forasté : Il Faudrait que tout le monde change, que les gens arrêtent de dire qu’ils ne sont pas raciste, alors qu’ils votent pour exclure les étrangers, qu’on arrête de croire que l’on peut voler, violer et tuer sans vergogne. Il faut que les gens changent de mentalité, on ne peut pas tout laisser passer et tout accepter, il faudrait qu’on change nos habitudes pourries sur l’environnement, car quand je vois qu’encore aujourd’hui, certaines personnes osent jeter leurs mégots par-dessus la vitre de leur véhicule, je trouve ceci aberrant, dégoûtant !!

Sérieusement, il faudrait vraiment que tout le monde pense au futur, penser a nos enfants, que va-t-il advenir de notre terre ? Oui je suis sincèrement inquiète… car j’ai vraiment l’impression d’assister à la fin d’un millénaire, sans rien pouvoir faire… c’est affreux !

A.Bennani : Attendre que ça change, rien de plus facile mais faire que ça change, comment ?

S.G.Forasté : Soutenir des associations sur l’environnement… changer notre comportement vis-à-vis de notre environnement (ne pas fumer en forêt, ne pas jeter des sacs plastique à la mer ou ailleurs dans la nature, faire correctement le tri des déchets, consommer moins d’eau, utiliser notre environnement, comme au départ cela aurait du être, avec respect et parcimonie.

Soutenir également les droits et le respect des citoyens : Ne pas battre une femme, ses enfants, quiconque du reste… respecter que tous puissent être différent… ne pas avoir le même point de vue, permet bien au contraire, d’échanger, de discuter, de comprendre…
Il faut accepter qu’un enfant de 2 ans soit violé dans un centre ou il est censé être protégé et surveillé ?, je refuse de baisser les bras et je ne suis pas seule dans mon combat, mais tous doivent se lever et se bouger… car rien n’arrivera seul !!

Respecter aussi les animaux, on tue les animaux pour que nous puissions manger, pourquoi pas, mais pourquoi utiliser une méthode tortionnaire, pourquoi être barbare ?…
Alors que des lois, ont étés mises en place pour respecter certains animaux, certains ne respectent en rien ces lois, et alors pourquoi le gouvernement ne dit rien a ce sujet là… moi je dis que si tout le monde faisait corps, oui tous ensemble, nous ferions respecter la loi à ceux qui ne la respecte pas…

Alors oui je le répète, IL FAUDRAIT QUE TOUT CHANGE !!!


A.Bennani : Le recueil commence avec le poème intitulé « Anniversaire de mariage » qui boucle sa première année. C’est de votre mariage qu’il s’agit, Sandra ?

S.G-Forasté : Oui je l’avoue, comme toujours vous le savez, j’aime partager avec mes lecteurs, mes coups de gueule mais aussi l’amour qui rempli ma vie. Je suis fière d’avoir fondé ma famille et de la voir pleinement heureuse. Je suis fière de mes enfants, de mon époux, de mon mariage !

A.Bennani : J’ai lu vos deux précédents recueils et me voici en train de parcourir votre troisième en un an. Chacun fait cent vingt pages ou plus ce qui porte à penser que vous écrivez au moins un poème par jour. Je ne peux que féliciter cette source d’inspiration quotidienne avec laquelle vous vivez.

S.G.Forasté : Mon inspiration, est comme toujours celle que me procure ma famille en tout premier, ensuite vient les quotidiens qui me rappellent la souffrance dans le monde, le tourment que vit cette terre comme une sanction, une punition… et puis, je n’ai plus qu’à regarder, lever la tête, tout autour de moi… je ne vois que le non-respect, la désolation, la tristesse, mais de l’amour et de l’amitié aussi… Comme toujours mon inspiration c’est… la vie.

A.Bennani : La vie, oui, parlons-en Sandra. La vie, le destin, le hasard n’est-ce pas les Hommes qui en sont les responsables directs ? N’est-ce pas les Hommes qui les façonnent à leur guise, ou avez-vous une autre opinion?

S.G.Forasté : Mais absolument, tout à fait d’accord avec vous !! Les êtres humains sont tout à fait responsables de leur vie, de leur choix, de leurs réussites ou de leurs échecs… car pour moi il est bien trop facile d’accuser « la vie » de ses déboires, de ses problèmes… On m’a toujours appris qu’on avait rien sans rien, et bien voilà…

A.Bennani : La préface de votre amie Hélène Bureau est si dense, si prenante qu’on a envie de tout lire, de s’imprégner de la douceur et de l’amour émanant de vos vers. En quoi se différencie ce dernier recueil des deux autres ?

S.G.Forasté : Hélène est une artiste, une amie au cœur incroyable, tout simplement, ma meilleure amie… Cette préface je l’ai trouvé magnifique, j’ai été très touchée quand je l’ai découverte pour la première fois, cette préface est sublime c’est évident, même trop (sourire).

Ce qui différencie ce recueil des autres ? Je pense que j’ai grandie, évoluée, dans ma tête, dans mon corps, ce qui se reflète dans mes écrits, je pense.
Je m’attache beaucoup plus à mon travail d’écriture qu’avant !

A.Bennani : Et vos études de Droit ?

S.G.Forasté : Si tout va bien (sourire), j’obtiendrai en fin d’année mon diplôme, qui me permettra ors et déjà d’ouvrir mon cabinet de conseillère juridique.
Autrement j’arrête là, car je ne pense pas avoir la capacité, ni la patience d’aller plus loin ! car cette année a été difficile pour moi, et puis aussi comme toujours avec mes deux enfants, mon mari, mes écrits, gérer mes livres publiés et la maison, le temps me manque de plus en plus.

A.Bennani : Le second poème commence par un terme que les puritains désigneront de vulgaire suivi d’un autre qui serait moins vulgaire si on disait catin. A l’hypocrisie sociale doit on aussi ajouter l’hypocrisie « terminologique »?

S.G.Forasté : Tu me connais, mes mots sont aussi francs et directs que je le suis moi-même, mais pourtant c’est presque le seul poème du livre où je réagis par colère, très en colère, car je m’insurge contre l’exclusion des gens.
Mes mots sont choisis dans le franc-parler de la littérature française, car ces mots sont dans le dictionnaire, comme toujours !! (Sourire).
Donc chez moi, pas d’hypocrisie sociale ni d’hypocrisie terminologique.

A.Bennani : Je faisais allusion au puritains, pas à vous Sandra. Et puis, de grands poètes français usaient de ce langage comme Boris Vian.

S.G.Forasté : En effet, il aimait jouer avec les mots, tous les mots… et puis comment faire passer un message fort avec des mots doux et calme comme de l’eau… (Grand sourire)

A.Bennani : Avez-vous déjà essayé autre chose que des vers ? Des romans, des nouvelles pour mieux faire entendre la voix de la raison à ceux qui se prennent pour des dieux ?

S.G.Forasté : Je n’ai la prétention de rien, et tout ce que je ferai sera en accord avec moi-même… pour ce qui est de m’essayer à autre chose… je verrais…

A.Bennani : D’autres recueils en perspective ?

S.G.Forasté : Oui, justement un qui vient tout juste d’être publié, il y’a quelques jours « Mes Contrées Sauvages », un autre qui se termine dans un mois approximativement (sourire), intitulé « Au-delà de Mon Regard », puis je termine en parallèle, un livre duo en collaboration… et ensuite je verrai… (sourire) !

A.Bennani : Un petit mot à propos du restaurant Mille Poètes que vous allez diriger ? Votre vision du projet, vos attentes…

S.G.Forasté : Déjà, je ne vais pas diriger de restaurant, il n’en est jamais été question… en revanche, j’ai un projet de Café-Littéraire… je travaille sur le comment créer une association, comment cela se passe etc…, Mr Guy Boulianne (créateur des Mille Poètes, ndlr !), informé pas à pas de mon avancement, vous mettra au courant quand cela sera officiel !

A.Bennani : Merci Sandra pour le temps que vous nous avez accordé.

S.G.Forasté : Ce fut un plaisir… à bientôt et un grand merci !! (sourire)


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Entrevue de Wahid Bennani
poemeencours@yahoo.fr

© Mille Poètes LLC
http://www.mille-poetes.com
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Publié dans Entrevues

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